L’œuvre peint et dessiné d’Henri Guérin (1929-2009), surtout connu pour ses vitraux en dalle de verre, constitue une part importante de son activité créatrice. La gouache, le lavis, le dessin à l’encre de Chine, sont ses techniques d’élection.

L’œuvre sur papier – près de dix-mille créations actuellement recensées – comporte deux grands corpus : d’une part les dessins réalisés sur le motif, surtout paysages et arbres, mais aussi architectures, fleurs, portraits ou nus, généralement à l’encre de Chine et assez souvent au lavis ; d’autre part, les compositions abstraites.

De ces dernières, « méditations » auxquelles il se consacre le soir, après ses journées de travail dans l’atelier de vitrail, l’artiste dit qu’elles constituent sa « musique de chambre ». L’écoute de la musique classique accompagne d’ailleurs leur création. La main par le pinceau invente une rythmique de touches régulières, des harmonies colorées où les réserves – les jeux de blancs – tiennent une place majeure.