Durant la Semaine Sainte 2017, du 7 au 15 avril, sera présenté dans l’église de Sylvanès, le Chemin de Croix d’Henri Guérin : tirage sur bâches de ses 14 lavis, composés en 1999.

À l’invitation de l’Abbaye de Sylvanès.

Entrée libre.

Livret disponible sur place, édition 2014 de la Basilique Saint­Sernin de Toulouse.

Notice du livret :

Le Chemin de Croix

Impression sur bâches 75 x 115 cm, de 14 lavis d’encre (24 x 32 cm.) créés en 1999 par Henri Guérin (1929‐2009)

« Le Chemin de croix d’Henri Guérin est une œuvre de commande de 1999 du compositeur Marc Bleuze pour accompagner, sous forme de projecon sur grand écran, son oratorio inspiré du texte poéque de Paul Claudel Le Chemin de la Croix. Sa créaon eut lieu à Toulouse le 2 avril 1999 à l’auditorium de Saint‐Pierre‐des‐Cuisines. En 2013, l’ensemble a été agrandi sur bâches pour être installé durant le Carême dans le chœur de l’église des Dominicains, Notre‐Dame‐du‐Rosaire, à Toulouse.

Henri Guérin (1929‐2009) est surtout connu pour ses créaons de vitraux en dalle de verre, art dont il est considéré comme un des maîtres. Son œuvre de peintre, encore méconnue du grand public, constue une part importante de son acvité créatrice.

Ses gouaches et lavis à l’encre de Chine sont des composions généralement abstraites, sortes de méditaons auxquelles l’arste se consacre le soir dans son atelier de peintre, après les journées de travail dans l’atelier de vitrail. L’écoute de la musique classique ‐ Bach, Schubert, Haydn, Scarla … accompagne leur créaon. La main par le pinceau invente au fur et à mesure, par ses touches régulières, une rythmique, des harmonies colorées où les réserves ‐ les jeux de blancs ‐ ennent une place majeure. Des suites se sont ainsi constuées tout au long des années, au gré de l’inspiraon de l’arste, des émoons de l’instant présent.

La créaon de ces quatorze lavis obéit à ce même principe : Henri Guérin les a peints d’une seule traite, sans repenr, ni schéma préalable, en une seule soirée, après avoir lu et médité le texte de Paul Claudel et dans l’écoute du quatuor de Haydn, Les sept dernières paroles du Christ en croix et d’une Passion de Bach. Les œuvres témoignent d’un geste sûr, puissant et d’un même élan créateur d’une scène à l’autre. Le trait de pinceau est large, lancé, presque brutal : les œuvres devaient ensuite être projetées sur grand écran. La figuraon reste symbolique, les atudes construisent les scènes et nous permeent de les idenfier.

Il y a là tout à la fois, de la violence, de la douleur, de la douceur comme dans le texte de Claudel. Et l’expression d’une foi profonde. »

Sophie Guérin Gasc – avril 2017.